Un atelier régional de cinq jours visant à harmoniser les programmes de formation spécialisée en santé mentale et en entomologie médicale pour la région de la CEDEAO a démarré officiellement le 24 novembre 2025 à Lomé, au Togo. Organisé par l'Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS) du 24 au 28 novembre 2025, cet atelier rassemble des experts, des universitaires, des organismes professionnels, des régulateurs et des représentants des États membres afin de renforcer la qualité et la cohérence de la formation spécialisée en santé dans toute l'Afrique de l'Ouest.
La cérémonie d'ouverture a été présidée par le Dr ETOH Mawuli Gaga, représentant le secrétaire général du ministère de la Santé du Togo. Dans son allocution, il a réaffirmé l'engagement du gouvernement togolais à améliorer la qualité des services de santé. Il a souligné que l'harmonisation des programmes d'études constitue une réponse stratégique aux insuffisances actuelles en matière de formation dans les domaines de la santé mentale, de l'entomologie médicale et des domaines connexes, et qu'elle renforcera la capacité de la région à prévenir, détecter et contrôler les maladies prioritaires.
S'exprimant au nom du Président en exercice de la CEDEAO, Dr Joan SHEPHERD, la représentante de la Sierra Leone a souligné le fardeau considérable que représentent les troubles mentaux, neurologiques et liés à la consommation de substances, ainsi que la menace croissante des maladies à transmission vectorielle. « Une menace dans un État membre est une menace pour tous », a-t-elle déclaré, exhortant les experts à élaborer un programme d'études qui « résistera à l'épreuve du temps ». Elle a en outre félicité l'OOAS pour son rôle déterminant dans la mise en œuvre de cette initiative transformatrice.
Le Dr Obioma UCHENDU, représentant les écoles professionnelles et les établissements de formation d'Afrique de l'Ouest, a souligné que les problèmes de santé mentale et les maladies à transmission vectorielle sont des questions étroitement liées qui nécessitent une réponse intégrée. « Cette harmonisation garantit que, qu'un professionnel soit formé à Dakar, Accra ou Lagos, il acquiert des compétences comparables et une compréhension commune », a-t-il déclaré, soulignant les avantages pour la mobilité professionnelle et la qualité constante des soins dans toute la région.
Le Professeur Cyriaque Comlan DEGBEY, au nom du Conseil régional pour la formation des professionnels de santé, a souligné que l'harmonisation des programmes d'études est une entreprise stratégique. Il en a présenté les objectifs : « garantir une qualité de formation égale dans toute la CEDEAO, favoriser la mobilité académique et professionnelle, faciliter la reconnaissance mutuelle des compétences et constituer un personnel de santé capable de répondre efficacement aux défis actuels et futurs ».
Le représentant du Directeur Général de l'OOAS, le professeur Joseph OLORUNDA, a attiré l'attention sur les insuffisances flagrantes en matière de ressources de santé mentale et sur les menaces épidémiologiques croissantes que représentent les maladies à transmission vectorielle. Il a souligné l'urgence de mettre en place des réponses régionales coordonnées, d'améliorer la surveillance et d'offrir des formations spécialisées afin de relever des défis tels que la stigmatisation liée à la santé mentale, la résistance aux insecticides et les vecteurs de maladies émergentes.
Tout au long de la semaine, les experts examineront, réviseront et harmoniseront les modules de formation, les cadres de compétences et les unités d'enseignement.
